par Ibrahima Dia
En marge de la prière de l’Aïd-el-Kébir célébrée à la grande mosquée Masalikul Djinane à Colobane ce samedi 06 juin 2025 à Dakar, Bougane Gueye Dany, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, a délivré un message politique dans un contexte troublé . Dans une déclaration empreinte de gravité, il a vivement critiqué la gouvernance actuelle, qu’il juge responsable d’un climat national délétère tant sur les plans politique qu’économique.
Face à la presse , Bougane a exprimé sa solidarité avec ceux qu’il qualifie de « détenus politiques » ainsi qu’avec toutes les personnes privées de liberté, dénonçant au passage ce qu’il appelle « l’influence et l’arrogance des politiciens ». Il établit un lien direct entre la montée des tensions et ce qu’il considère comme une faillite de la classe dirigeante.
« Le Sénégal traverse une situation difficile », a-t-il martelé, accusant le régime en place d’entretenir une instabilité politique qui menace dangereusement les fondements démocratiques du pays. Selon lui, cette dégradation crée un terreau fertile pour les dérives autoritaires, dans un contexte où « la démocratie est à terre ». Face à ce tableau qu’il juge alarmant, Bougane a plaidé pour une révision stratégique de la conduite des affaires de l’État. Il a invité les autorités à adopter « une ouverture d’esprit et une approche collaborative » pour éviter l’effondrement. « Il est temps de sauver le Sénégal », a-t-il lancé, appelant à un sursaut immédiat de la classe politique et de la société civile.
Sur le plan économique, le ton n’a pas été moins sévère. Bougane Gueye Dany a dressé un bilan sans concession, évoquant une « économie sinistrée » et une gestion hasardeuse des affaires financières du pays. « Il est urgent que les dirigeants trouvent des solutions pour relancer l’économie », a-t-il insisté. Dans sa ligne de mire : le ministre de l’Économie et des Finances, qu’il tient personnellement responsable de l’absence de mesures efficaces. « Le gouvernement a l’obligation de sortir le pays de cette impasse. Il ne peut plus se permettre d’ignorer les signaux de détresse envoyés par la population », a-t-il martelé.