La Cour de répressions des infractions économiques et financières (CRIEF) a déclenché des poursuites judiciaires contre des anciens ministres Tibou Kamara et Zenab Nabaya Dramé. Le président du Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée (RIDG) conseille à la junte d’éviter des poursuites sélectives.
‘’Il ne faudrait pas que les poursuites soient sélectives. On ne peut pas poursuivre Tibou Kamara, Zenab Nabaya et laisser le chef d’orchestre Kassory Fofana. C’était lui le Premier ministre. Il avait animé une conférence de presse en disant qu’on est train de salir l’image de Nabaya’’, indique Jean Marc Telliano au micro de VisionGuinee.
Pour une fois, poursuit-il, ‘’j’avais apprécié l’ancien président de l’assemblée nationale Amadou Damaro Camara qui a dit qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et qu’il fallait attendre que le gouvernement communique sur ce dossier. Il a dit qu’il fallait laisser la justice jusqu’au bout de l’enquête’’.
De nos jours, souligne-t-il, ‘’les choses sont en train de s’éclaircir. S’il faut interpeller quelqu’un, il fallait commencer par Ibrahima Kassory Fofana, puis s’intéresser à toutes les personnes qui sont impliquées pour qu’il y ait justice’’.
‘’Pourquoi Tibou Kamara est cité dans cette affaire ?’’, se demande l’ancien ministre de l’agriculture avant de répondre : ‘’C’est parce que quelque part, il y a une complicité. Dans ce cas, il ne faut pas ignorer la personne qui a dit que Nabaya a été sali dans sa dignité’’.
‘’Je crois à l’issue des poursuites judiciaires. Je suis optimiste, mais il ne faut pas que la justice soit sélective. Parce que si on ne parle que des rails, d’Air Guinée, ça devient sélectif. On vient de parler de l’imprimerie Patrice Lumumba et la MAMRI qui a était à la primature et qui disposait de centaines de milliards GNF’’, fait-il remarquer.
Le président du RDIG indique à la junte militaire qu’il ‘’faut aussi parler de l’usine textile de Sonfonia, de l’huilerie de Dabola, de l’Entreprise nationale des tabacs et allumettes de Guinée (ENTAG) Entag, de l’usine de jus de fruits de Kankan et toutes les unités industrielles qui ont été bradées. Nous sommes des enfants de la révolution, nous savoir ce que le président Ahmed Sékou Touré a laissé à la Guinée. Les acquis de la première République n’ont pas été sauvegardés’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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