Tweet polémique : Madiambal Diagne auditionné par la Sûreté urbaine


Le journaliste et patron de presse a été interrogé ce mardi à Dakar sur une publication polémique diffusée sur le réseau social X. Une audition qui relance le débat sur la liberté d’expression et les limites de la critique politique.

 

Dakar, le 8 juillet 2025 — Le journaliste sénégalais Madiambal Diagne, directeur du groupe Avenir Communication, a été auditionné ce mardi par la Sûreté urbaine de Dakar. Cette convocation fait suite à un tweet dans lequel il commentait de manière virulente une intervention du député Amadou Ba sur le plateau de l’émission Jaakaarlo, diffusée sur la chaîne TFM.

Dans son message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), M. Diagne avait exprimé de vives critiques à l’égard du parlementaire, suscitant une vague de réactions sur les réseaux. Tandis que certains internautes ont dénoncé un discours jugé « incitatif à la haine » ou « portant atteinte à la réputation » d’un élu, d’autres ont fermement défendu le droit du journaliste à s’exprimer librement.

Selon des sources proches du dossier, les enquêteurs ont interrogé le journaliste sur ses intentions, le contexte de sa publication, ainsi que les potentielles répercussions de ses propos. À l’issue de l’audition, M. Diagne est ressorti libre, aucune charge n’ayant été retenue à ce stade. L’enquête, cependant, reste ouverte.

Cette affaire intervient dans un climat politique particulièrement sensible, où la frontière entre opinion personnelle, engagement éditorial et responsabilité publique fait l’objet de débats nourris.

La liberté d’expression est garantie par la Constitution sénégalaise, notamment en son article 8. Toutefois, cette liberté connaît des restrictions, notamment en matière de diffamation, d’outrage ou d’incitation à la haine.

Le Code pénal et le Code de la presse encadrent strictement les publications jugées attentatoires à l’honneur ou à la vie privée. Les propos tenus sur les réseaux sociaux, bien qu’appartenant à la sphère numérique, peuvent faire l’objet de poursuites au même titre que des déclarations publique

classiques.

Cette zone grise juridique amène régulièrement avocats, journalistes et militants à demander une réforme plus claire du cadre légal, afin de concilier liberté de la presse et protection des individus.

 

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