[dropcap]L’[/dropcap]ancien ministre de la sécurité, Dr Sékou Koureissy Condé, invite la classe politique guinéenne à accepter de privilégier le dialogue afin de favoriser une sortie de crise dans notre pays.
Le président du parti Alliance pour le renouveau national (ARENA) assure que les divergences ne permettront pas de mettre fin à la crise politique.
‘’Fondamentalement, l’appel au dialogue a été lancé. Moi je suis à près de 12 ans d’appel pour que la classe politique guinéenne accepte de comprendre que nous n’avons pas une autre solution que dialoguer. La guerre n’est pas la solution pour notre pays, la violence n’est pas la solution, les barricades, le corps à corps, la guérilla urbaine, le blocage des routes, les arrestations, les tueries ne sont des solutions’’, indique Sekou Koureissy Condé.
Pour lui, ‘’la solution est devant nous. Il faut qu’on accepte de se parler sur la base de la vérité sur laquelle personne n’est plus guinéen que l’autre. Et il faut respecter chacun dans sa position. Moi je suis très heureux d’apprendre que cet appel est entendu et commence à faire échos’’.
‘’Je suis convaincu que si nous acceptons de nous retrouver autour d’une table et de discuter franchement et ouvertement, toutes ces inquiétudes, frustrations et ces blessures ne seront pas tout simplement mis à côté. On ne tournera pas la page avant de la relire’’, ajoute-t-il.
Alors que Cellou Dalein Diallo exige la reconnaissance de sa victoire avant tout dialogue, le président de l’ARENA indique qu’il faut que les uns et les autres acceptent de lâcher du lest pour sortir la Guinée de l’impasse.
‘’Les conditions que Cellou Dalein posent ne sont pas difficiles à régler. Dès lors qu’il pose des conditions, ça veut dire que le dialogue vers la table a déjà commencé. C’est une question de date et de rendez-vous. Cela appartient à l’Etat qui est régulateur’’, assure Dr. Condé.
‘’Il faut que l’on tourne la page sur tout ce qui nous a opposés et divisés. Il faut que les conditions que l’UFDG pose soient repris autour de la table de discussions et de négociations, pas en dehors de cela’’, ajoute-t-il.
Il estime toutefois qu’il ‘’faudrait que l’UFDG desserre les verrous et que de l’autre côté, la mouvance et l’ensemble des institutions concernées puissent accepter de recevoir ceux qui veulent venir pour discuter sans pour autant effacer la justice dans travail, sans éliminer les frustrations’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
00224 621 77 38 52/[email protected]