[dropcap]L[/dropcap]ors d’une rencontre virtuelle samedi, le vice-président de l’UFDG chargé des Affaires politiques a assuré que son parti ne capitulera pas. Aliou Condé, sur un ton ferme, a laissé entendre que la formation politique que dirige Cellou Dalein Diallo n’ira pas au dialogue.
Pour lui, ‘’c’est l’Etat qui est d’abord la cause et la source de tous les conflits, qui doit se reprendre’’. Aliou Condé se dit convaincu que ‘’si nous nous donnons la main, la communauté internationale, plus les efforts que nous nous faisons à l’intérieur, puisque nous refusons de capituler, malgré toutes les exactions, les tueries, les privations de libertés, nous tenons la tête à M. Alpha Condé’’.
Il affirme qu’aujourd’hui, ‘’la Guinée est à la croisée de chemin, tout le monde se demande quel avenir pour notre pays’’. Une position que ne partage pas le secrétaire général adjoint de l’UFDG qui s’est fendu d’une publication sur Facebook pour mettre les points sur les i. Réaction de Mamadou Barry.
Non Aliou Condé, ce n’est pas la Guinée qui est à la croisée des chemins, c’est bel et bien l’UFDG. Ceux qui pensent parler au nom de la Direction Nationale du parti doivent avoir la pudeur et la modestie de se dire ne pas forcément avoir Le monopole de la vérité.
La notion de capitulation est acceptée lors d’un conflit en cours. La bataille du 18 octobre est terminée. C’est un nouveau combat qui se prépare. Pour cette nouvelle orientation, l’UFDG doit se remettre en cause et particulièrement ceux qui estiment en être les propriétaires.
Revenons un peu sur cette notion de dialogue qui est redevenue une expression à la mode tout d’un coup. Il aura fallu une tribune de trois hauts cadres de la Direction Nationale du parti qui sont en détention depuis plus de huit (8) mois, pour qu’on voit des sorties hasardeuses au nom de l’UFDG.
Il y a plusieurs mois, un décret est sorti pour mettre en place un Cadre de dialogue que cette Direction a déclaré ne pas se sentir concernée. Cette porte à l’époque aurait permis à l’UFDG de poser les conditions que pose Aliou Condé aujourd’hui.
Durant huit (8) mois, aucune déclaration n’a été faite allant dans le sens d’une ouverture de débats en prenant à témoin le peuple de Guinée. Il y a quelques semaines, un autre décret sort pour nommer un Secrétaire Permanent de ce Cadre de dialogue. Cette même Direction dit ne pas être concerner.
Aujourd’hui, Aliou Condé, avec cette tribune des trois détenus, change les données de l’équation. Non Monsieur Aliou Condé !! Des portes ont été bel et bien ouvertes pour permettre à l’UFDG de poser ses revendications et conditions. L’UFDG dans un passé récent, et sous la conduite de ce même Aliou Condé a signé des accords qui ont contribué à affaiblir plus Le parti qu’à l’orienter vers le pouvoir.
Il n’est pas superflu de rappeler ici que Cellou Dalein Diallo avait plaider auprès de Lansana Conté pour l’élargissement d’Alpha Condé, redoutable adversaire politique d’alors. Pourquoi aujourd’hui, il est tant difficile de plaider pour permettre à nos cadres de recouvrer leur liberté ?
Des consultations sont donc nécessaires auprès des structures de base du parti pour se prononcer oui ou non sur l’opportunité d’un dialogue dans le but de permettre une décrispation de la situation en vue de libérés nos détenus.
Des consultations ont été organisées pour savoir si oui ou non on va aux législatives et à la Présidentielle. Pourquoi ne pouvons-nous pas lancer des consultations pour l’acceptation ou non d’un dialogue avec des opportunités d’élargissement de nos détenus, l’ouverture de nos locaux et la liberté de mouvement de nos leaders ?
La liberté est sacrée et tout doit être mis en œuvre pour la conquérir et la protéger !! Aucun sacrifice n’est trop grand pour permettre à nos cadres de recouvrer leur liberté.
Unis et solidaire de nos détenus, nous vaincrons !
Bien à vous.
Votre serviteur !