[dropcap]L[/dropcap]e 21 décembre 2003, le général Lansana Conté se faisait réélire pour un troisième mandat présidentiel après avoir reformé la constitution, malgré l’opposition, Mouvement contre le référendum et pour l’alternance démocratique (Morad), deux ans plus tôt pour se maintenir au pouvoir.
Douze ans après sa disparition, l’ancien ministre de l’Intérieur, Moussa Solano, assure que l’homme qui s’est emparé du pouvoir le 3 avril 1984, fut un patriote.
‘’C’était un patriote, un militaire de carrière. Il a su appliquer la stratégie militaire à la politique. C’est ce qui lui a permis de se maintenir pendant 24 ans au pouvoir. Parce que mine de rien, les guinéens se reconnaissaient en lui’’, affirme cet ancien dignitaire du régime militaire.
Quand il lui est fait remarquer dans les Grandes gueules que le défunt président Conté n’avait pas favorisé l’alternance démocratique, Moussa Solano répond : ‘’Nous ne pouvons pas toujours revenir en arrière, nous devons avancer. S’il n’y a pas eu d’alternance en son temps, ce manque d’alternance a été une alternative pour le pays dans le cadre de la sécurité, de la paix, de l’entente’’.
En plus, dit-il, ‘’les époques ne sont pas les mêmes. Il n’y avait pas de réseaux sociaux qui pouvaient attaquer les gens partout’’.
‘’Le troisième mandat de Conté dont on parle, je l’ai justifié. J’ai expliqué les raisons du troisième mandat. Ce n’était pas une forfaiture. Ce n’était pas non plus une manière de trahir la cause nationale’’, assure l’ancien ministre d’État en charge de l’Administration du territoire et de la Décentralisation.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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