Le responsable en charge des opérations du front national pour la défense de la constitution (FNDC) a confié mardi aux Grandes gueules que la junte militaire a ordonné aux opposants au 3e mandat d’Alpha Condé de dissoudre leur mouvement.
Ibrahima Diallo affirme que les émissaires du FNDC qui ont rencontré la junte après le coup d’Etat du 5 septembre, ne sont pas allés par quatre chemins pour dire leurs quatre vérités aux autorités de la transition.
“Nous avons rencontré le CNRD qui nous a convoqués à l’époque, c’était en fin septembre. Ils nous ont envoyés dans une salle où nous étions entourés par 10 membres des forces spéciales encagoulés avec des armes’’, se souvient-t-il.
‘’Nous avions estimé que l’atmosphère était normale. Parce que nous sommes dans une période de coup d’Etat. Par la suite, tous les membres du CNRD sont rentrés dans la salle à l’exception du président de la transition. Après, tout le monde est ressorti. Ils ont demandé à quelqu’un de venir nous chercher. Nous avons été ceinturés par ces 10 membres des forces spéciales avec des armes. Ils nous ont conduits dans une autre salle à la présidence’’, ajoute-t-il
Selon lui, ‘’des membres du CNRD qui sont encore rentrés sans le président. Le chef d’état-major des armées Sadiba Koulibalt a pris la parole pour dire sur un ton menaçant : ‘Au nom du CNRD, nous disons aujourd’hui stop au FNDC. Il faut dissoudre le FNDC’. Le colonel Amara Camara a renchéri’’.
‘’Après ce ton menaçant, nous avons aussi répondu avec un ton ferme et menaçant en leur disant que le FNDC, c’est notre identité, que nous avons été tellement doux avec eux en déclarant qu’on accompagne le CNRD pour une transition paisible. Mais qu’on ne peut pas s’aligner derrière le CNRD’’, précise-t-il avant de souligner que ‘’notre combat n’est pas encore terminé. Nous sommes en train de travailler pour accompagner la transition à notre manière à travers le suivi et la veille’’.
A en croire ce responsable des opérations du FNDC, ‘’cette rencontre prouve à suffisance qu’on dérange le CNRD. Donc nous avons décidé de rester là, de faire la veille et le suivi de cette transition pour que ça marche. C’est pourquoi, nous avons refusé de rentrer dans le gouvernement’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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