A l’occasion de l’assemblée hebdomadaire de l’UFR, ce samedi 23 septembre, Fodé Baldé a réagi sur la sortie du colonel Mamadi Doumbouya dénonçant le modèle de démocratie occidentale en Afrique.
A la tribune de Nations Unies, le président de la transition a proclamé l’échec du modèle démocratique en Afrique. Le responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR) estime que le discours du colonel Doumbouya, tenue le 21 septembre 2023, ‘’est le déni de celui du 5 septembre 2021. C’est le contraire, le parjure’’.
‘’C’est parce que cette même démocratie a été violée dans ses principes et valeurs qu’il a fait le coup d’Etat le 5 septembre. Il avait dit que c’est à cause des manquements contre la démocratie que les guinéens sont sortis dans la rue pour l’acclamer’’, rappelle Fodé Baldé, avant indique au chef de la junte que ‘’les guinéens veulent de la démocratie’’.
‘’Nous, africains, on n’a pas décidé d’embrasser la démocratie parce qu’on nous l’a imposée. C’est archi faux. Si c’était le cas, aujourd’hui, nous apprécions les vertus de cette démocratie. Si Mamadi Doumbouya a pris la parole à l’ONU, c’est grâce à la démocratie. Si c’était la force, il n’aurait pas eu la possibilité de prendre la parole à la tribune des Nations unies’’, ajoute-t-il.
Par ailleurs, ce proche de Sidya Touré a des raisons de croire que les guinéens ne doivent plus faire confiance au colonel Mamadi Doumbouya. ‘’En Afrique, on dit que la parole donnée est sacrée. Quelqu’un qui ne respecte pas sa parole n’est pas digne de confiance. Quand on est capable de justifier un coup d’Etat le 5 septembre par des manquements à la démocratie, et deux ans après, être capable de nier ce qu’on a dit, je laisse les guinéens apprécier cela. Est-ce qu’on peut encore croire à ce genre de personnes ?’’, s’interroge M. Baldé.
Le responsable de la communication de l’UFR déclarer que les guinéens doivent se préparer à faire face aux autorités de la transition. ‘’Le 21 septembre 2023, Mamadi Doumbouya a défié les guinéens, la Cedeao, la communauté internationale. Comment il l’a fait avec les guinéens ? Quand on dit que nos parents qui ont été tués, nos mamans ont fait la prison, nos parents blessés pour la démocratie et qu’ils l’ont fait pour de valeurs qui n’en valent pas la peine, c’est un défi. C’est pour nous dire que si nous luttons pour la démocratie, lui, il est pour autre chose’’, martèle Fodé Baldé.
‘’Nous n’avons qu’une seule chose à faire, c’est de nous mobiliser si nous aimons notre pays, si nous revions d’une Guinée dans laquelle nos enfants, petits enfants puissent avoir la voie au chapitre. Avant nous, certains ont mené ce combat et les mêmes discours leur ont été servis, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont baissé les bras. Nous ne serons pas pardonnés par les générations futures si nous baissons les bras. C’est pourquoi, nous devons nous armer de courage, d’abnégation, de détermination’’, rajoute-t-il.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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