[dropcap]D[/dropcap]epuis le coup d’Etat du 5 septembre, de nombreux alliés d’Alpha Condé ont changé de discours. C’est le cas du président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) qui assure que l’ancien locataire de Sékhoutouréyah ne disposait pas de toutes ses facultés pour continuer à diriger la Guinée.
‘’Tous les guinéens sont d’accord avec le coup d’Etat’’
Après la chute brutale d’Alpha Condé, Boubacar Sidighy Diallo dit être partagé entre la légalité qui lui recommande de ‘’toujours condamner un coup d’Etat’’ mais aussi par le sentiment de légitimité.
‘’La légitimité étant établie, tous les guinéens sont d’accord avec le coup d’Etat. Parce qu’on était dans une impasse, dans des difficultés politiques. Le président avait un certain âge et il était malade. Donc il y avait une crainte d’un lendemain chaotique. Qu’ils aient pris le pouvoir sans qu’il n’y ait eu ce qu’on craignait, ça a donné un grand sentiment de satisfaction’’, analyse-t-il sur les antennes de Fréquence info médias.
Ce soutien au 3e mandat d’Alpha Condé estime que les premiers actes posés par nouvelles autorités rassurent plus d’un. Car, fait-il remarquer ‘’personne n’est inquiété, il n’y a pas de chasse aux sorcières. On peut saluer un tel élan et espérer que l’ordre constitutionnel sera rétabli’’.
Le président de l’UMP nie avoir joué un rôle dans le tripatouillage de la constitution par Alpha Condé. ‘’Le fait d’habiter dans le même quartier que le tueur ne fait pas de vous comptable des tueries. Chacun est comptable de ses faits et actes. L’assemblée nationale est comptable des lois que nous avons édictées. C’est ce que nous allons justifier (…). Il ne faut pas qu’on tombe dans le populisme’’, dit-il à ses détracteurs.
Il assure que le colonel Doumbouya n’a pas évoqué le double scrutin du 22 mars et le troisième mandat d’Alpha Condé pour justifier son coup d’Etat. ‘’Les ministres qui ont posé des actes. Ils sont solidairement coupables des actes du gouvernement. Les députés eux sont coupables et responsables des actes posés par l’assemblée nationale’’, se défend-il, avant de précise qu’il ‘’ne faut pas mettre tout le monde dans la même situation pour éviter la vendetta’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuine.Info
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