[dropcap]L[/dropcap]a Guinée traverse une crise politique causée par le changement de la constitution et de la présidentielle du 18 octobre dont les résultats sont contestés par une frange de l’opposition. La Coordination nationale des fulbés et haali pular de Guinée(CNFHPG) assure qu’une frange de la population a particulièrement payé les frais des violences.
Selon le président de la CNFHPG, ‘’il importe de reconnaître en toute objectivité et sans démagogie que la communauté peule est celle qui paye le plus lourd tribut. Celui-ci a dépassé aujourd’hui le seuil du tolérable. Une rétrospective des violences qui s’abattent sur cette communauté fait frémir mêmes les âmes réputées les moins sensibles.
‘’Plusieurs centaines de jeunes peulhs, dont des adolescents arrêtés souvent à domicile ou kidnappés la nuit, croupissent en prison dans des conditions indescriptibles, des dizaines de blessés, dont la majorité par balle, sont encore dans les hôpitaux’’, ajoute Elhadj Ousmane « Sans loi » Baldé.
Il accuse les hommes en uniforme de faire un usage de faire un usage excessif de la force dans les opérations de maintien de l’ordre. ‘’Les forces de sécurité entrent par effraction dans les domiciles privés, cassent les magasins de vente, renversent des marmites, détruisent des véhicules et des motos, des télévisions, défoncent des armoires, violent des femmes et des filles, emportent argent et bijoux, ordinateurs, téléphones, habits, riz, sucre, huile’’, martèle-t-il.
Il indique au pouvoir en place que ‘’les éleveurs continuent à égrener la perte de centaines de leurs troupeaux par braquage ou massacre, notamment en Haute Guinée et en Guinée Forestière dans une atmosphère de désintérêt total de l’Etat’’.
‘’Des domiciles de nos sages et personnalités religieuses de référence ont été arrosés de gaz lacrymogène, l’incarcération de figures majeures de l’opposition et de la société civile exacerbe la polarisation et la persécution’’, conclut « Sans loi » Baldé.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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